L’Alphaléo Valnat, installé dans le quartier de Valnaturéal, est un tiers-lieu dédié aux jeunes de 16 à 25 ans. Il a ouvert ses portes à Marseille en février 2020. La crise sanitaire et les confinements n’ont pas empêché les artisanes du projet, Ludivine Djaffri et Léa Suner, de créer des partenariats et d’accompagner une quarantaine de jeunes.
Tout est parti d’un appel à manifestation d’intérêt dédié aux tiers lieux pour les jeunes de 16 à 25 ans sur Marseille. Pour y répondre, Léo Lagrange Méditerranée a su s’appuyer sur le récent programme jeunesse Alphaléo de la Fédération Léo Lagrange et l’opportunité d’obtenir un local dans la résidence Valnaturéal, non loin de la crèche et du centre social Saint-Louis déjà gérés par Léo. A partir de là, un projet a été construit, entièrement adapté aux besoins d’un territoire déjà bien connu par les équipes: le quartier politique de la ville (QPV) de Saint-Louis à Marseille.
La confiance : le moteur de l’accompagnement
Ludivine Djaffri, accompagnatrice Alphaléo et Léa Suner, déléguée territoriale à l’animation et ancienne directrice du centre social, partagent le même constat « les trois quarts des jeunes de 16 à 25 ans de ce quartier, sans enfant, vivent chez leurs parents. Le problème majeur est bien l’accès à l’emploi et à la formation. Les jeunes qui fréquentent le centre social sont pourtant nombreux à avoir le bac. »
Un premier échec pour intégrer la formation souhaitée, pas de job, le manque de confiance, les discriminations, le cercle vicieux est vite enclenché. C’est donc l’insertion professionnelle qui sera la priorité pour le lancement de l’Alphaléo Valnat !
Léa Suner précise les premiers partenariats mis en place, conformément aux alliances éducatives préconisées dans le cadre du programme Alphaléo : « la mission locale, les éducateurs de prévention, le Pôle Emploi, l’association addiction Méditerranée, l’école de la deuxième chance : les jeunes nous font confiance alors qu’ils n’ont plus confiance en personne. Nous parvenons à les mobiliser et nous les amenons peu à peu à rencontrer ces acteurs de l’insertion. »
Un parcours qualifiant et professionnalisant pour quinze jeunes
Ludivine et Léa ont beaucoup écouté et sondé les jeunes afin de bien identifier leurs besoins, leurs aspirations, pour être au plus près de leurs projets. Ainsi, un partenariat a été mis en place avec Uniformation pour le financement, la ligue de l’enseignement pour la remise à niveau et des organismes de formation compétents, afin de permettre à ces jeunes d’intégrer soit un BPJEPS, l’école d’auxiliaire de puériculture ou un CAP petite enfance.
Ludivine Djaffri raconte : « quinze jeunes ont démarré un parcours de deux ans, le 23 décembre dernier. Pendant la première année, ils auront différentes formations et des stages pour les remettre à niveau et leur donner toutes les chances de réussir leur intégration dans les formations souhaitées, lors de la deuxième année. »
« Mon projet, c’est la réussite des jeunes »
Le travail de Ludivine est primordial, y compris pour ces jeunes qui ont démarré un parcours, car elle s’assure régulièrement, grâce aux nombreux échanges qu’elle a avec eux, qu’ils restent mobilisés et qu’ils n’ont pas de problématiques périphériques qui les parasitent. De plus, Ludivine a été formée à l’utilisation de l’agrégateur d’opportunités développé dans le cadre du programme national Alphaléo pour accompagner les jeunes.
Même le Covid, qui a entraîné la fermeture temporaire du tiers lieu et le télétravail des deux collègues, n’a pas affecté les liens que Ludivine a tissé avec les jeunes et qu’elle continue de créer et de développer « Mon projet, c’est la réussite des jeunes, les diriger dans ce qu’ils ont envie de faire, écouter leurs besoins et avec le covid, c’est encore plus difficile pour eux. Quand Léa m’avait parlé de ce projet il y a maintenant un an, ça m’a vraiment plu, ce projet me tient à cœur. Je veux qu’ils avancent, car ils sont les travailleurs de demain, nous devons être là pour eux »
En réponse à Isaac Newton qui avait dit « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts », Léa affirme que le rôle de l’éducation populaire est justement de créer des ponts pour tous les jeunes qui ne se sentent pas capables de mener à bien leurs projets.
Nous les attendons dans nos structures, peu importe leur adresse ou leur nom, il.elle.s trouveront toujours un.e professionnel.le Léo pour les écouter et les accompagner !
Pour en savoir plus sur Alphaléo
Accompagnement 360 degrés pour les jeunes de 16 à 25 ans, au sein de tiers lieux éducatifs et grâce, entre autres, à un agrégateur d’opportunités, à des alliances éducatives et à des partenariats avec le tissu économique local.
alphaleo.fr
facebook.com