Elora Hervé est chargée de mission internationale pour la Fédération Léo Lagrange. Depuis fin septembre, elle a été élue vice-présidente du comité JSI au FONJEP. FONJEP ? JSI ? Explications.
Peux-tu nous présenter les liens entre le service international de la Fédération Léo Lagrange et le FONJEP ?
Le FONJEP est le fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire. Organisme cogéré par l’Etat, les collectivités et les associations, il a pour mission de renforcer le développement de projets associatifs de jeunesse et d’éducation populaire. Un de ces axes constitue notamment à soutenir le développement de la solidarité internationale. En lien avec le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, il soutient les porteurs de projets permettant la mobilité des jeunes et l’éducation aux enjeux de développement. Le lien avec notre service est alors évident. Nos missions étant à la fois d’essaimer de l’éducation populaire dans le monde mais aussi d’apporter une connaissance de l’interculturalité et de la solidarité dans les structures en France, le FONJEP est un excellent outil de diffusion.
Ainsi, la Fédération Léo Lagrange est membre du comité jeunesse et solidarité international (JSI). Cela nous permet d’être à la fois des parrains pour soutenir les porteurs de projets mais aussi d’instruire les projets proposés par les autres structures. Toutes les structures Léo volontaires pour développer des projets tournés vers l’international sont donc encouragées à nous contacter !
Qu’est-ce que cela signifie d’être vice-présidente au Comité JSI ?
La mission principale est de soutenir la Présidente actuelle, qui représente l’association E&D (Engagé.e.s. & Déterminé.e.s). En tant que binôme, nous représentons les structures associatives. Il s’agit alors de recueillir les propositions d’amélioration du dispositif, participer aux comités de pilotage et d’œuvrer pour que les décisions soient prises de façon collégiales. Lors des comités, nous sommes également chargées de présenter les dossiers des porteurs de projets.
L’International et le COVID, n’est-ce pas difficile ?
Nous ne pouvons pas nier que la priorité ne semble pas être les projets internationaux aujourd’hui. Pourquoi ? Parce qu’on voit bien que les échanges et les rassemblements sont compromis mais aussi que les frontières peuvent se fermer selon les décisions politiques. Pour autant, plus les portes se ferment, plus il faut qu’on les ouvre pour nos publics. Travailler les notions d’interculturalité, de citoyenneté mondiale est aujourd’hui, plus qu’avant, une nécessité !
Evidemment, ce n’est pas encore le moment de se rassembler entre jeunes pour partir au Togo ou au Pérou mais il y a d’autres alternatives : On peut voyager par l’intermédiaire du numérique : se mettre en lien avec un partenaire étranger et faire des échanges par internet (concours photos ou films, débats sur la société, échanges artistiques, découverte des jeux des deux pays, etc.). On peut aussi mettre en place avec les enfants / jeunes, des ateliers d’ECSI (éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale) permettant de s’ouvrir au monde de manière ludique, sans bouger de chez soi. Bref, tout est possible.
Comment faire si je veux développer des projets mais que je n’ai pas de partenaire, pas de financement et pas vraiment de temps à y consacrer ?
Contactez-nous ! Il y a toujours un projet international à adapter. Que ce soit une heure, une journée ou une semaine, les dispositifs s’adaptent aux contraintes et nous aussi. D’ailleurs, saviez-vous que nous avons 10 fédérations Léo Lagrange en Afrique, un partenariat privilégié avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse et un programme actuellement en cours au Kurdistan irakien ? C’est donc plus que jamais le moment de se lancer.
Contacts :
Sophie Khatib : sophie.khatib@leolagrange.org
Elora Hervé : elora.herve@leolagrange.org
Et pour l’Europe : Célia Dedeyan : celia.dedeyan@leolagrange.org