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« Je suis très heureuse car je travaille avec des enfants depuis 2013 et je vais pouvoir apporter d’autres outils à mon travail quotidien », « l’éducation non formelle est un apprentissage de tous les jours et pour toute la vie. Cela a pris une grande place dans ma vie et je suis très content de voir que tous ces efforts auront un impact fort sur les personnes avec lesquelles je travaille ». Ce sont désormais 17 nouveaux animateurs et animatrices qui rejoignent le réseau déjà tissé depuis 2016 avec près de 48 personnes formées lors d’un précédent programme.
Qui sont ces animateur.rice.s et où travaillent-ils.elles ?
L’actuel programme porté par la Fédération Léo Lagrange, en partenariat avec la Fondation Danielle Mitterrand et les partenaires kurdes locaux, donne une place importante à la formation professionnelle. Former les animateurs travaillant auprès du Ministère kurde de la culture et de la jeunesse ou au sein des ONGs locales permet de construire un réseau compétent et motivé pour diffuser les valeurs de l’éducation populaire. Dans un territoire où l’enfant a beaucoup de temps en dehors de l’école ou de la cellule familiale, proposer des activités lui permettant de s’épanouir et se construire est fondamental.
Public Aid Organization, Civil Development Organization, Kurdistan Save the Children, Rwanga, Barzani Charity Foundation, Un Puente Per ainsi que des employés au Ministère de la culture et de la jeunesse ont participé à ces trois sessions de formation depuis février 2020. L’année fut indéniablement marquée par la crise sanitaire mais ces professionnels sont malgré tout parvenus à appliquer auprès de leurs jeunes et moins jeunes, les enseignements reçus. Ils appartiennent désormais à « une nouvelle famille » pour agir auprès de leurs communautés, dans leurs propres familles et dans les camps de déplacés et réfugiés.
L’éducation populaire ou non formelle, quel impact au Kurdistan irakien ?
Cela fait désormais plusieurs années que les actions réalisées portent leurs fruits. Les animateurs formés sont convaincus des bénéfices apportés par les méthodes actives, qu’ils n’hésitent plus à mettre en œuvre. Amélioration du vivre ensemble, diminution de la violence, développement de l’esprit critique, augmentation de leur pouvoir d’agir, ces critères et bien d’autres encore expliquent pourquoi nos partenaires proposent de plus en plus d’actions œuvrant à placer l’enfant, ses droits et ses besoins, au cœur des activités quotidiennes.
Les bénéfices pour les enfants touchés par les activités sont importants, comme cela a pu être démontré et continue de l’être. Toutefois, il est nécessaire d’aller encore plus loin. En effet, le Kurdistan accueille plus d’un million de réfugiés et déplacés, soit un cinquième de sa population. Ces populations sont particulièrement vulnérables de par les multiples traumatismes qu’ils sont subis : exactions de Daesh, migration, vie précaire dans les camps ou en dehors.
C’est pourquoi nous allons poursuivre les actions d’éducation populaire, en y ajoutant toutefois une approche complémentaire qui est celle de l’accompagnement psychosocial. Avec l’ONG Douleurs sans frontières et l’ensemble des acteurs travaillant déjà dans ce domaine au Kurdistan irakien, nous pourrons intervenir de manière à ce que l’impact positif des activités soit un véritable acte de résilience. La combinaison des deux approches entend œuvrer à améliorer la confiance en soi des bénéficiaires, leur donner les clés de leur propre développement et les aider à trouver en eux la force d’agir, pour eux et pour leur communauté.
Nous remercions l’Agence française de développement (AFD) pour leur confiance, Monsieur le Consul de France à Erbil pour son soutien ainsi que la représentation du gouvernement kurde à Paris. Encore félicitations à la nouvelle promotion d’animateurs et animatrices pour l’engagement et la motivation dont ils font preuve tous les jours.
Remise des diplômes en présence du consul de France, Monsieur Decottignies, d’un représentant du ministère de la culture et de la jeunesse kurde, des partenaires Public Aid Organization et des deux salariées au service International de la Fédération Léo Lagrange.
